La sculpturale star nigériane venait chauffer la salle du MTelus fin 2022, avant que le froid ne fige Montréal. Elle avait promis de revenir lors des beaux jours bourgeonnant. La « lady aux jambes de feu » qui a bluffé l’Amérique toute entière dont Beyoncé est déterminée à dégainer son répertoire inscrit au sommet des millions de vues. En première ligne afropop sur le continent africain, Yemi Alade n’est jamais dénuée d’inventivité. Au fil de ses quatre albums, l’artiste cumule les succès. Comment ne pas se secouer en syntonisant “Shekere”, “Oh my gosh, “Ferrari”, et “Bum Bum” ?
Actrice à la scène comme à la vie, Yemi Alade chante, compose et nous entraîne à ses pieds comme pas une. Cette “Yoruba-Ibo girl” magnétise des foules en Europe comme aux États-Unis par ses mouvements précis au compas et sa fougue sensuelle tribale. Frontale, elle dénonce avec audace la lâcheté de ces hommes qui engendrent sans responsabilité. Le méga tube “Johnny” en est l’addictive expression. Fine observatrice des mœurs de son pays, la chanteuse louange l’héritage de Fela Kuti dans son écrin au féminin. À chaque époque ses maux, chantons-les pour mieux les cerner propage la “Mama Africa” du 21e siècle. Yemi compte aussi sur un auditoire sélect auprès des Nations Unies et même, de la famille royale.
Raflant tout sur son passage, la comète Yemi Alade a laissé sa trace depuis 2015, à deux reprises nominées par les BET Awards comme Meilleure représentante de l’Afrique. Les MTV Africa Music Awards (MAMAs) l’ont couronnée du diadème de meilleure artiste de renommée internationale. Le magazine Rolling Stone l’a immortalisée. Glamour et lucide, la jeune femme n’en oublie jamais les plus vulnérables dont la jeunesse qui a soif de chances d’égalité et de rêves. En 2020, elle s’engage pour la Helen And James Pathway Foundation auprès de jeunes du secondaire pour leur témoigner qu’un monde est à leur portée.