Condensé exponentiel créatif chez celle qui vient de deux bassins identitaires : le Sénégal et la Guadeloupe. Un bout de femme captivante qui s’exprime de l’encre à la guitare, au chant et à la production musicale. Quand on détient tant de composantes, l’idée d’inventer sa propre vibration est immédiate. Senaya est la porte-parole du « Soûlkreôl ». Une formidable combinaison de jazz et soul pour suivre de près l’ombre des voix légendaires des années folles et d’après-guerre. Le céleste des âmes spirituals. Et tout une cascade d’afrobeat, funk, de gwoka guadeloupéen et de Makossa camerounais, car l’Afrique et l’insulaire ne font qu’un à travers ses poussées vocales.

Éveillée à la vie et à ses promesses, l’artiste également musicienne compte sur cinq valeureux instrumentistes pour délivrer son imaginaire. Un monde où se côtoient ces hommes et femmes de la grande épopée musicale répondant aux patronymes Marley, Dibango, Evora et Simone. Et des poètes de la Négritude qui donnent sens à son idéologie artistique et culturelle : Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Branche accrochée à ce gigantesque arbre de l’africanité et du créole, Senaya s’épanouit dans la plus pure expression de la diversité.