Fou tourbillon latin qui ravage tout sur son passage avec son quatuor de chanteurs comédiens. L’orchestre bien montréalais avait littéralement mis le feu aux planches lors de la finale des Syli d’Or, avec sa façon originale de mêler l’humour à la partition salsa. Cette recette piquante qui invite à se mélanger sans gêne, à rapprocher les pieds de son voisin pour une danse colorée. C’est la griffe de ce boys band impressionnant, né en pleine pandémie, démontrant une maîtrise des codes latinos, en chant comme en danse. Et un exploit vivant, en temps de désarroi. 

Un fil traditionnel relie les membres de la Tribu, avec ce credo pour la “Salsa Brava”. Pas cette sauce qui accompagne les patates en Espagne, mais bien ce style musical originaire de New York, fruit de la diaspora latinoaméricaine à la fin des années 60. L’école de la Salsa dure et pure. Une école du passé que le Tribu Salsa Band ressuscite par le mariage de ses cuivres, du piano et des percussions, là sous nos regards ébahis ! Ces ambassadeurs de l’afro-latin magnétisent par une force scénique qui fait rougir les amants du genre. Et sourire le légendaire roi dominicain de la salsa Johnny Pacheco.