BIOGRAPHIE

Aller direct à Lagos, en compagnie de ce super collectif à la mode nigériane explosive ! La touche magique d’un maître du genre afro et funk qui aurait été le parfait bras droit de Fela Kuti lors de son règne terrestre… Leon « Kaleta » Ligan-Majek surgit en 2017 en devenant le porte-parole flamboyant du groupe new-yorkais Super Yamba Band. Dans son sac musical fourni, un agencement afrobeat et jùjú, ce battement du cœur et des pieds nigérians. Une époque exploratoire mémorable avec ses pans psychédéliques magistralement intégrés annonçant une éclosion digne de ce nom.

La révélation survient en 2019, à la sortie de Mèdaho (traduction de grand frère), un opus du tonnerre ponctué de franches influences puisées dans le legs de James Brown et du Béninois Théophile do Rego, piliers du funk à l’âge d’or du mouvement dicté par les pantalons à pattes d’éléphant. Un clin d’œil au frère aîné de « Kaleta » à qui il doit l’éternelle reconnaissance de la connaissance de ce répertoire. Et cet aura de Fela qui à jamais veillera sur l’homme orchestre Leon et ses comparses. L’album se distingue pour ce mariage rythmique dansant du Bénin et du Nigéria, une recette tonifiante dont la clé réside dans la fusion orchestrale. Ce trait d’union sans silence ni fausse note de six musiciens dits afro-funksters, allumés au poste de commande du groove. À la peau blanche et noire, sans essoufflement, de la première à l’ultime note. Succession harmonieuse d’assauts de trompette, synthétiseur, basse et percussion africaine sur le fil continu de la performance intemporelle. Puissance et osmose pour les plus vigoureux, interdit pour les autres.