BIOGRAPHIE

Figure flamenca alliant la riche tradition à une inventivité contemporaine. Virtuose guitariste et fin compositeur originaire de Lyon, Juan Carmona a suivi les préceptes de Camaron de la Isla, dans sa recherche du flamenco du futur. Il a gagné l’admiration des plus fameux représentants de cette fratrie aux racines trempées dans le terreau andalou. En 2022, il offre un nouveau tome Zyriab 6.7 qualifiée d’ « odyssée musicale », avec ses chansons en français sur la rue des luthiers, en plein cœur de Grenade, la cité consacrée de l’instrument.

Jongleur du duende, cette force intrinsèque de pleine possession de ses moyens, Juan Carmona maîtrise l’histoire de son art andalou. Il trouvera très tôt à Jerez de la Frontera ‒ haut lieu identitaire du flamenco ‒ sa raison d’être, lui le gitan de l’Hexagone. Dès lors il suivra son instinct brut, évoluant parmi le cercle des Joaquín Grilo, Agujetas, Duquende, Antonio Canales, et Chano Domínguez.

Vertueux, le guitariste s’est mérité le titre de « fine gâchette de la guitare flamenca » par le média Que Tal Paris ? Entre la France et l’orbite flamenco, il brille par son jeu vif et agile, comme le vent soufflant sur le Guadalquivir. Il n’est pas rare de le voir côte à côte avec ses camarades musiciens de renom, Jan Garbarek, saxophoniste norvégien, ou le compositeur et bassiste funky Marcus Miller. Une telle générosité dans l’abandon aux partitions qui lui a valu maintes reconnaissances telles que le Grand prix Paco de Lucia ainsi que le Grand Prix Charles Cros en 2015. Multiple, entier : Carmona s’offre aussi à la musique de cinéma, signant une trame originale pour le réalisateur culte Claude Lelouch dans le film « La Belle Histoire » sorti en 1992. Son génie résonne aussi par ses oeuvres reprises par des orchestres aux États-Unis, en Russie, en Australie et même à Taïwan.