BIOGRAPHIE
Il y eut la révélation “Immé” en 2010, œuvre louangée par les médias et les amateurs de musique ouest-africaine. Et bien avant, au tournant des années 90, la reconnaissance du label de nul autre que Peter Gabriel : Real World Records. Cet oiseau rare canado-guinéen déploie ses plumes et ses chansons sur trois continents. Un chiffre qui lui porte chance, car Alpha Yaya Diallo a aussi été triplement honoré par l’institution musicale des prix JUNO. Le guitariste auteur-compositeur-interprète se consacre à sa muse depuis la fin de la décennie 80. Nomade Peul, ses mélodies sont des perles de l’impériale culture Malinké et Soussou revisitée intemporellement, éternellement. Pour célébrer à jamais ce patrimoine.
L’éblouissant instrumentiste à cordes excelle à l’acoustique comme à l’électrique, en langues africaines fulani et soso, en anglais et français. Diallo suit avec poésie la voie tracée de ses glorieux frères artistes de sa génération, de Baaba Maal à Salif Keita. Son jeu agit comme une transfusion vitale de rythmes et de lignes mélodieuses. Le dansant Mbalax sénégalais et les vents du Cap Vert et des Caraïbes s’infiltrent dans ses fins arrangements pour un périple sans frontières. Il faut l’entendre en solo ou comme accompagnateur avec d’autres musiciens pour découvrir sa polyvalence et sa puissance. Sensible aux causes sociales, Alpha Yaya Diallo a prêté son talent à la défense de la famine, du surendettement de l’Afrique et du fléau du VIH/SIDA. La revendication n’est jamais loin de ses riffs ensorceleurs…